mercredi 2 juillet 2014

Série Insaisissable de Tahereh Mafi

Décidément en ce moment je vais de coup de cœur en coup de cœur! Cela me fait un peu peur pour mes prochaines lectures d'ailleurs...
Je suis littéralement tombée amoureuse de cette série! J'ai adoré le style d'écriture de l'auteure.
 Original, frais, terrifiant, nouveau, juste, touchant, percutant, addictif, profond, troublant, poignant. 
Je me suis laissée emporter par l'histoire de Juliette et j'ai dévoré les trois livres, ainsi que les deux nouvelles, en moins de trois jours. J'ai vraiment aimé ce style très particulier d'écriture. Les chiffres y ont une très grande importance, la répétition également. La ponctuation est très particulière, quelquefois absente, et cela crée une ambiance étouffante, voire angoissante, ce qui reflète d'autant plus les ressentis de l'héroïne.
Je suis un peu tombée par hasard sur cette série, et ce grâce à http://booknode.com/
J'ai un appréhendé cette lecture pour deux raisons: 
la première, c'est qu'en lisant la fiche auteur, dans les thèmes il y avait écrit "triangle amoureux", et moi, je n'en suis pas une grande fan. (Pour éviter les spoilers je développerai tout ça un peu plus bas).
La deuxième, c'est que les critiques étaient extrêmes. J'ai vite vu que le style d'écriture était très particulier.  Soit on aime soit on déteste. Il n'y  a pas d'entre deux. Moi? J'ai adoré!!!


Risque de spoilers!!!!

Tome 1: Ne me touche pas.

Juliette a 17 ans. Elle est enfermée depuis presque un an, 264 jours, lorsque quelqu'un vient enfin partager sa cellule. Elle n'a pas parlé depuis 264 jours. Elle n'a vu ni touché personne pendant 264 jours. Juliette a un secret, un don, une malédiction. Elle peut blesser et tuer uniquement par son toucher. Tout le monde. Sauf Adam.

Le premier livre commence très fort. L'importance des chiffres y est de suite mise en évidence, et cela est d'autant plus fort que l'auteur les écrit en numérique et non en lettres.
Voici les premières lignes du livre:
"Je suis enfermée depuis 264 jours.
Je n'ai rien d'autre qu'un petit carnet, un stylo cassé et les chiffres dans ma tête pour me tenir compagnie. 1 fenêtre. 4 murs. 13 mères carrés. 26 lettres d'un alphabet, que je n'ai pas prononcées depuis 264 jours d'isolement.
6 336 heures écoulées depuis que j'ai touché un autre être humain."

Cela fait 264 jours, une éternité que Juliette est soumise à l'isolement lorsqu'on lui amène un compagnon de cellule. Adam.
"Tu peux me parler. Ne me touche pas, c'est tout.
7 secondes de silence se joignent à la conversation.
- Peut-être que j'ai envie de te toucher.
L'incrédulité a perforé 15 000 trous dans mon cœur. L'audace me tente, j'ai mal, j'ai mal, j'en crève de vouloir toujours ce que je ne pourrai jamais avoir."

Ce nouveau détenu n'est autre que la seule personne qui a toujours défendu Juliette face aux autres. Même si celui-ci feint de ne pas la reconnaître, des liens très forts se tissent entre eux. Ils se rendent compte qu'Adam est la seule personne à pouvoir toucher Juliette. Une jolie et prenante histoire d'amour en découle. (J'ai trouvé ça un peu gros au début, mais la lecture du tome 2 m'a rassuré... )
Les sentiments sont puissants, bruts, touchants. 
Adam est un soldat pour le Rétablissement, le nouveau régime au pouvoir.
Je me suis énormément attaché à Adam. Il est gentil, doux, aimant. Il a une confiance aveugle en Juliette. Je l'ai même trouvé un peu trop gentil, mais j'aime vraiment les mauvais garçons... Il aime Juliette de manière inconditionnelle, et serait prêt à mourir pour elle. C'est pas beau tout ça? Cliché, me direz-vous? Bé non! Parce que c'est décrit d'une telle manière, qu'on y croit vraiment! On les aime, on pleure, on sourit.
"-Tu l'as toujours su?
[...]- Je reconnaîtrais tes yeux partout dans le monde.
Et c'est fini.
Cette fois, il n'y a plus de retenue. 
Cette fois, je suis dans ses bras, contre le mur, je tremble de partout et il se montre si gentil, si doux, m'effleure comme si j'étais en porcelaine, et j'ai envie de me briser en mille morceaux.
Ses mains courent le long de mon corps, ses yeux courent sur mon visage, galopent avec mon coeur, et moi, je cours le marathon dans ma tête.
Tout s'embrase. Mes joues, mes mains, le creux de mon ventre, et je me noie dans des vagues d'émotions et des torrents de pluie fraîche, et je ne sens plus que la puissance de sa silhouette contre la mienne, et je ne veux plus jamais, jamais, jamais oublier cet instant. Je veux graver Adam dans ma chair et le conserver à jamais."
.
 Adam est sous les ordres de Warner. Aaahhhh.... Warner... J'ai de suite sentis qu'il y a avait du lourd là! Warner est un jeune chef de 19 ans, sans coeur et sans état d'âme. Il a fait venir Juliette auprès de lui dans le seul but de s'en servir comme arme de torture... Il est cruel, mais étrangement attentionné avec Juliette. Il est sarcastique, égoïste et terrifiant. J'adore!

L'écriture est vraiment très particulière, avec des métaphores à toutes les sauces, mais j'adore ça!

"Tuer le temps n'est pas aussi difficile que ça n'en a l'air.
Je peux me tirer une centaine de chiffres dans la poitrine et regarder saigner les virgules décimales dans le creux de ma main. Je peux arracher les chiffres d'une pendule et observer les aiguilles faire tic, tic, tic, jusqu'à leur dernier tac avant que je m'endorme. Je peux suffoquer quelques secondes simplement en retenant mon souffle. J'ai tué des minutes pendant des heures et personne n'a l'air de s'en inquiéter."



Tome 2: Ne m'échappe pas.

Juliette se réfugie au Point Oméga, le quartier général de la résistance. Cette forteresse souterraine et ultra-moderne cache les gens dotés de pouvoirs extraordinaires. Pourtant, son toucher mortel fait toujours d'elle une paria.
De son côté, Warner, le fils du commandant suprême, réprime toute rébellion dans le secteur qu'il dirige. Toujours aussi obsédé par la fuite de Juliette, il veut la retrouver, quoi qu'il en coûte. Il n'a pas non plus oublié ceux qui ont permis son évasion, Adam et Kenji, à qui il compte bien faire payer leur trahison.
L'affrontement est inévitable... Juliette, tiraillée entre son amour pour Adam et la soudaine attirance qu'elle ressent pour Warner, devra choisir son camp. Car elle est l'arme absolue, la seule qui puisse raviver l'espoir d'un monde dévasté.

Dans ce tome j'ai adoré Warner! Oh my!!! Il est arrogant, hautain, provocant et diablement sexy!
"Tu...tu disais que tu souhaitais être mon... mon ami...
-Oui. C'est ce que je voulais. C'est ce que je veux. Je veux être ton ami. J'ai envie d'être l'ami dont tu tombes éperdument amoureuse. Celui que tu prends dans tes bras et dans ton lit, et dans ce monde bien à toi que tu gardes prisonnier dans ta tête. Je veux être ce genre d'ami. Celui qui mémorisera tes paroles autant que la forme de tes lèvres quand tu les prononceras. Je veux connaître chaque courbe, chaque grain de beauté, chaque frisson de ton corps, Juliette..."

J'ai également beaucoup aimé Kenji! De l'humour, de la franchise, de l'autodérision, de la suffisance. Un cocktail explosif pour en faire un super ami et un personnage attachant. Le seul à parvenir à ce que Juliette se remette en cause.
"-S'il te plaît... S'il te plaît relève-toi... et parle moins fort...
-Ben non, merde!
-Pourquoi? dis-je en le suppliant à présent.
-Parce que si je baisse la voix, je ne pourrais pas m'entendre parler. Et ça c'est ce que je préfère."

Autant j'avais beaucoup apprécié Adam dans le premier tome, autant là, il m'a un peu énervé. Il tourne autour du pot, il ne dit pas toute la vérité à Juliette, lui cache des choses, et lui reproche de douter d'eux, alors qu'il ne lui donne pas les moyens d'avoir confiance en leur histoire... Pffff...

Et toujours ces métaphores, et cette écriture particulière. Cet univers propre à l'auteur, cette manière unique de décrire les choses.

"L'espoir.
C'est comme une goutte de miel, un champ de tulipes qui s'épanouit au printemps. C'est la pluie qui rafraîchit, une promesse murmurée, un ciel sans nuages, le point final qui conclut une phrase à la perfection.
Et c'est la seule chose au monde qui m'évite de sombrer."




Tome 3: Ne m'abandonne pas.

Le point Oméga a été détruit.
La rébellion est écrasée, et Juliette ignore si ses amis, ou même Adam, l'homme qu'elle aime, ont survécu.
Sa volonté de renverser la dictature du Rétablissement n'en est que renforcée. Elle est prête à tout pour y parvenir, jusqu'à faire appel à son ennemi de toujours Warner, le séduisant commandant du secteur 45.
Tout les oppose, mais ils ne peuvent agir l'un sans l'autre, la survie de leur monde agonisant en dépend. Lui seul peut enseigner à Juliette comment maîtriser ses immenses pouvoirs... mais il attend d'elle bien plus encore.


Alors, là, c'est du lourd! J'ai été emportée et je n'ai pas pu lâcher le livre avant de l'avoir fini. Cela a été un supplice de poser ma liseuse pour m'occuper de mes clients. ( bé v'oui, je travaille, quand même!)
Et dire que j'ai failli louper ça parce que j'avais vu sur booknode que la série traitait le sujet des triangles amoureux... Le style en lui-même ne me dérange pas, j'ai beaucoup apprécié Indécise de S.C. Stephens. Ce qui me dérange c'est plus le triangle amoureux dans les dystopie. La fille est folle amoureuse, le mec meurt. La fille rencontre quelqu'un d'autre et tombe rapidement amoureuse. Le premier mec revient (ô surprise, il n'est pas réellement mort!), et là la pauvre petite fille perdue ne sait plus où elle en est... C'est ce genre de triangle amoureux qui m'énerve. Trop gros, trop prévisible, trop commun!  Dans Insaisissable, je n'ai pas retrouvé ce type de cliché, on n'en n'est pas passé loin dans le tome 2, mais dans le 3, on comprend bien vite que Juliette n'hésite pas entre l'un et l'autre, mais se questionne plutôt sur ce qu'est réellement l'amour. Et je dois dire que cela m'a un peu rassuré, car je trouvais ça énorme qu'elle tombe amoureuse de la première personne qu'elle puisse toucher! Et puis, moi, j'aime les mauvais garçons, alors j'ai de suite eu un penchant pour Warner...

Je regrette juste que certaines questions soient restées en suspens. Anderson avait-il un don? Les garçons en ont ils hérité de leur père? Si non, la mère d'Adam en avait-elle un? 

J'ai eu un réel coup de coeur pour deux personnages: Warner et Kenji.
Warner est un "anti-héros", seul, mal aimé...  "mal aimé... je suis le mal aimé... les gens me regardent tel que je veux me montrer..." (je m'égare), mais Juliette lui donne envie de ne plus être seul. Il est honnête, et ne cherche pas à l'embobiner avec de belles paroles, il ne cherche pas non plus à être gentil, parce qu'il ne sait pas ce que c'est.
"-Il y a trois choses que tu dois savoir à propos de moi, dit-il en s'approchant. Primo, je déteste mon père à un point que tu ne peux même pas imaginer. Secundo, je suis un égoïste sans complexe qui, dans presque toutes les situations, prend des décisions uniquement fondées sur son propre intérêt. Et tertio... je n'ai jamais eu l'intention de t'utiliser comme une arme."

Kenji... aaah! Kenji!!! Tout une histoire! J'adore! Sûr de lui, imbu de sa personne, drôle, pro de l'autodérision, direct, grossier, franc. Il arrive à pousser Juliette à son maximum, il est toujours là pour elle, il l'aide à évoluer. Et il m'a quand même fait sourire plus d'une fois! C'est rare que je m'attache à un personnage secondaire, mais là, j'ai craqué!!!
"-'tain, mais t'as perdu la tête ou quoi? Tu crois qu'on peut liquider deux cent soldats? Je sais que je suis hyper séduisant, J., mais ne me confonds pas avec Bruce Lee.
-Qui est Bruce Lee?
-Qui est Bruce Lee? répète Kenji, horrifié. J'hallucine! On ne peut plus être amis, toi et moi.
-Pourquoi? C'est un ami à toi?
-Tu sais quoi? Laisse tomber. J'arrive même plus à discuter avec toi."

"-Je suis sûr que ce n'est pas grave, me rassure Kenji. Il a du être retardé par un de ses trucs à lui. Il doit commander ou capitainer, enfin... tu vois.
-Capitainer, ce n'est pas un verbe.
-Ah bon, je croyais. Il y a toutes les lettres qu'il faut, pourtant."


2 commentaires:

  1. J'avais adoré le premier tome... et puis, j'ai entendu que ça devenait un triangle... et puis je me suis encore spoilée et j'ai entendu que le Adam qui était tellement parfait dans le premier tome devenait vraiment naze dans le troisième et je me suis dit "pourquoi faire évoluer un personnage si parfait comme ça", et je n'ai donc pas continué la série...
    D'après ce que je lis chez toi, je devrais pourtant. Mais non, trop de choses qui me tentent pour sûrement m'énerver avec une héroine qui va hésiter ou se poser des questions :D :D

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  2. Effectivement, vu ce que je lis sur ton blog, je pense que tu aimeras tout de ces livres, sauf l'héroïne! du coup c'est un peu dommage...

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